A l'orée de la 30e journée du Championnat de France, onze clubs sont encore concernés de près ou de loin par la relégation. Si Evian est proche du maintien, d'autres cas sont bien plus inquiétants. Voire quasiment désespérés. Petit tour d'horizon des clubs qui trembleront jusqu’au 20 mai.Le sprint final est lancé. En haut comme en bas. En haut, il concerne une poignée de bienheureux qui ont bien fait leurs devoirs jusqu'ici. En bas, en revanche, c'est la cohue pour le repêchage. Dans l'état actuel des choses, c'est simple : du 10e au 20e, personne ne peut faire l’économie de regarder en bas. Neuvième, l'OM et ses 40 points sont à l'abri. En revanche, d'Evian (10e, 36 points) à Auxerre (20e, 24 points), la menace est plus ou moins sérieuse alors que 27 uni restent à distribuer.
PLUS TRES LOIN DU BUT...
Sauf cataclysme, EVIAN-THONON-GAILLARD vivra une seconde saison de suite en Ligue 1 en 2012/2013. Le promu, dixième du Championnat de France, a déjà engrangé 36 points. Si l'on part du principe que le maintien se jouera autour des 40 ou 41 points, les hommes de Pablo Correa ont un pied et demi en L1. D'autant que depuis début février, l'ETG surfe sur la vague des bons résultats (4 victoires, 1 nul et 2 défaites). Les Hauts-Savoyards, qui affronteront Toulouse, Lyon et Montpellier entre la 33e et 35e journée, seraient néanmoins bien inspirés de "terminer le travail" rapidement. Et de se relancer après la correction subie face à Lille (0-3).
MENACES, QUAND MEME...
Longtemps sous la zone de flottaison, NANCY (33 points) s'est sorti la tête de l'eau au prix d'une belle série. Depuis début mars, les hommes de Jean Fernandez n'ont plus perdu. Trois victoires (dont une face à Montpellier) et un nul leur ont offert du répit. Actuellement 12e, l'ASNL n'avait plus volé aussi haut depuis la... première journée. Leur fin de championnat leur offrira quelques gros morceaux, tels que le PSG, qui vient à Marcel-Picot samedi. Relâchement interdit. Même constat pour VALENCIENNES, 11e (34 points) et DIJON, 13e (33 points). Le matelas de sécurité est conséquent. Mais n'est pas suffisant pour se relever et souffler. Les Dijonnais, retombés dans la zone rouge il y a deux journées, en savent quelque chose. Les Valenciennois, qui ont vécu un mois de mars compliqué, ne diront pas le contraire. D'autant que le VAFC va croiser quelques cadors sur sa route d'ici le mois de mai (Toulouse, Montpellier, PSG, Lyon). Dans cette catégorie, on serait tenté d'ajouter AJACCIO (31 points). Certes, les Corses n'ont eux que trois longueurs d'avance sur le premier relégable. Mais leur seconde partie de saison pousse à l'optimisme (2 défaites seulement). Leur calendrier également.
IL FAIT CHAUD, TRES CHAUD
LORIENT (32 points) a actuellement les fesses entre deux chaises. Au niveau comptable, le danger n'est pas imminent. Les Merlus ne sont pas à portée de fusil de Nice (18e). Mais les quatre points d'avance des Bretons paraissent aujourd'hui bien maigres au vu de leur dégringolade sur le début de l'année 2012. Vainqueurs d'un seul match depuis le coup d'envoi des matches retour, les hommes de Gourcuff n'avancent guère. Et le programme de la fin de saison n'a rien d'évident avec quasiment que des équipes ayant encore un rôle à jouer (en haut, comme en bas). BREST (30 points), 16e, a longtemps avancé grâce à sa solidité. Mais voilà qu'une série de trois défaites consécutives a chamboulé la donne. Brest coule doucement. Et, offensivement, inquiète. Depuis le départ de Nolan Roux, à la mi-janvier, le Stade Brestois n'a marqué que trois buts. CAEN (29 points) marque plus que Brest. Mais les Normands, 17e, brillent par leur irrégularité presque chronique. Capables du meilleur comme du pire, le SMC est plus proche du pire que du meilleur actuellement (5 matches sans victoire). Les saisons se suivent et se ressemblent pour Frank Dumas et ses hommes. Souvent, ça se termine bien. Mais la blessure du joueur clé des Normands, Romain Hamouma, indisponible un mois, peut changer la donne.
ÇA SENT LE ROUSSI
NICE (28 points) et SOCHAUX (27 points) sont à ce jour virtuellement condamnés. Tout est dans le virtuel... Parce que sur le papier, l'OGCN et le FCSM, qui ont tous les deux changé d'entraîneur durant la saison, peuvent encore s'en sortir. Notamment les Doubistes qui vont un peu mieux depuis la prise de fonctions d'Eric Hély. Deux victoires et une courte défaite (à Lyon) ont sanctionné ses trois premières sorties. Lors des neuf dernières journées, les Sochaliens affronteront notamment Brest, Ajaccio ou encore Caen, des adversaires (très) directs. Des matches à six points et un avantage... si le FCSM est capable de les gagner.
UN PIED A L'ETAGE INFERIEUR
AUXERRE (24 points) n'est pas loin de la Ligue 2. Même avec Jean-Guy Wallemme aux commandes, il faudrait un petit miracle pour que l'AJA reste une saison de plus en Championnat de France. Cinq points de retard sur Caen, premier non relégable, le fossé est béant. Et ne sera comblé qu'en cas de quasi sans faute. Et quand on sait que les Icaunais doivent encore croiser la route de Lyon, du Paris Saint-Germain, de Marseille ou encore de Montpellier...
